La cantate BWV 106 est très probablement composée à l’occasion de funérailles, en 1707 ou 1708, à Mühlhausen. Bien qu’il s’agisse de l’une des toutes premières cantates composée par Bach, ce fut également l’une des premières à connaître un vif succès public, au XIXème siècle. Il n’est pas possible de savoir si le titre « Actus tragicus » est de Bach, car il ne subsiste pas de manuscrit autographe : le plus ancien date de 18 ans après la mort du compositeur. Ce titre, ou surnom, est d’ailleurs assez éloigné de l’esprit de l’oeuvre, qui s’ouvre sur des sonorités instrumentales particulièrement sereines, et fait passer l’auditeur d’une conception tragique de la fin de la vie, à une sensation de paix. La cantate se fonde sur un effectif instrumental à l’ancienne (violes et flûtes à bec), et ne souscrit pas à la forme à l’italienne qui sera celle des cantates ultérieures, avec récitatifs et airs. Elle semble encore imprégnée des oeuvres de ses prédécesseurs, notamment de celles de Buxtehude. Bach recourt ainsi largement aux choeurs et aux chorals, dont la partie centrale ci-dessous, pivot de la cantate, est emblématique.
Focus sur le choeur central Es ist der alte Bund
Guide d’écoute interactif
Le guide permet de parcourir la pièce en déplaçant le curseur sur la partition ou sur la frise. Les éléments de texte sont synchronisés avec la musique, mais ils peuvent aussi être lus indépendamment. On peut cliquer sur les mots en bleu pour faire apparaître plus d’informations. Remerciements à métascore et à la Philharmonie de Paris.
Pour aller plus loin :
Pour une interprétation théologique de la cantate : https://constanceluzzati.com/index.php/2019/04/07/interpretation-theologique-de-la-cantate-bwv-106-actus-tragicus-de-j-s-bach/ ou https://www.evangile-et-liberte.net/2019/04/actus-tragicus/
guide d’écoute interactif sur l’ensemble de la cantate : http://edutheque.philharmoniedeparis.fr/edutheque/player-guides.aspx#ZGQ